La grosse goutte d’eau
Rivages obscurs, détresses vagabondes, rêves infaillibles, éternels oublis, romanes présences
Plisse, plomble, romp, recrée, perpétue, apparaît, renie, plante, évoque, réjouit, vit
Retombe et mord, ressasse, rêvasse, prie, étreint, prend, éteint, revit, cils
Ravit et plie, sa forme est riche, son rire vil, sa douce étreinte
Remet de l’ordre. Étouffe l’air et plaint son âme
Ris de son ombre et vend la mire
Plissée, elle mouille
Émue
Et
Pire
Qua
Si
Im
Per
Cep
Tible
Elle
Craint
Se noyer
Repparaître
Émerveillée
Mais retombe
Tombes et caveaux
Ridicules formes noires
Revenants en bataille
Rires obtus, imperturbable et grande
Elle vient à bout du long chemin et, de sa belle mollesse crystalline, renaît des cendres et s’aplatit
Rivière de cendres, belle traîtresse, elle disparaît et s’imprègne au sol, réactionnaire, pour finir dans
L’oubli de la terre, de la poussière, du désir, de l’impatience et du songe, de la noblesse, du ravissant
Visage de l’horizontal. Le vertical n’est plus, l’horizon, talisman de bière, tu revêts ta chemise ébahie
Et ta douce impatience touche cette forme impalpable de la goutte disparue qui renaît dans l’étreinte D’une relation complexe entre liquide et matière, rire et volupté, liquide nourrissant la matière, Matière ravissant la liquidité de la goutte… Débit abondant de la goutte, coupable de chute…
Nur, Petits poèmes sans importance